Chers collègues,
un an après votre appel à l’indignation et à la mobilisation, un nouveau concours a eu lieu et ses résultats sont troublants au point que je fais appel à vos explications. En effet, cette année où 8 postes étaient ouverts au concours, vous avez décidé de classer Matthieu Grossetête et Akim Oualhaci, 1er ex aequo en 2017, en 8ème et 9ème position lors du jury d’admissibilité. De plus, Eve Meuret-Campfort, ex 4ème et première sous la barre, n’est plus que 13ème dans votre classement. Seul Julien Gros, ex 5ème, était en bonne position (2ème).
http://intersection.dsi.cnrs.fr/intersection/resultats-cc-fr.do?campagne=79§ion=36&grade=223&phase=ADMISSIBILITE&conc=36/02
Comment comprendre cette différence de classement par rapport à l’an dernier, où vous aviez montré à travers ce billet les qualités des candidats alors éliminés ? Avez-vous subi des pressions de la direction du CNRS ? Avez-vous changé vos critères ? Et si oui, quels sont-ils désormais ?
De plus, le jury d’admission a pratiqué un nouveau déclassement, puisque Matthieu Grossetête et Akim Oualhaci ont perdu une place au profite d’un autre candidat. En conséquence, ce n’est pas un mais les deux collègues au coeur de la mobilisation qui ne sont toujours pas recrutés au CNRS.
http://intersection.dsi.cnrs.fr/intersection/resultats-cc-fr.do?campagne=79§ion=36&grade=223&phase=ADMISSION&conc=36/02
Or le directeur de l’InSHS n’est plus le même (François-Joseph Ruggiu à la place de Patrice Bourdelais), le Directeur Adjoint Scientifique également (Sandrine Lefranc à la place de Didier Torny) http://www.cnrs.fr/inshs/presentation/organigramme.htm.
De plus, d’après des informations parcellaires, il semble que la composition du jury d’admission ait été complètement différente (pas de Pascale Trompette ni de David Pontille cette année) et une collègue parisienne m’a dit que le président de la section 36, Jean-Pierre Le Crom, aurait été membre de ce jury .
Si vous pouvez confirmer ces éléments, comment expliquer ce nouveau déclassement, alors même que l’ensemble des protagonistes aurait changé et que la section aurait trouvé une place de ce jury ? Vous nous aviez fourni des éléments de nature « personnelle » qui ne valent plus pour le jury d’admission 2018.
A cela s’ajoute un silence apparent de votre part, alors même que la communauté mobilisée l’an dernier attendait si ce n’est des démissions, du moins une nouvelle protestation. Vous avez à juste titre rappelé l’importance d’avoir des élus dans l’évaluation par les pairs, parce qu’étant dépositaires d’un mandat, ils doivent rendre des comptes. Pouvez-vous donc aujourd’hui nous expliquer ce qui s’est passé dans les deux jurys et pourquoi la très forte mobilisation de 2017 a, semble-t-il, non seulement été inutile, mais ne vous a apparemment pas conduit à maintenir le classement de l’an dernier ?
Bien cordialement
